Un déferlement de strophes mélancoliques, partisanes ou enjouées dans cet ouvrage, chantent l’amour des êtres humains, la nature, la vie et le pain, et dénoncent Hiroshima, l’Apartheid et l’enfant soldat. L’or doux du grain de raisin, le papillon safrané, le plumetis myosotis de la première poupée, autant de mots, de gourmandises, qui se dégustent comme une poignée de cerises. L’écriture de Jacqueline Peurière-Ferlin plonge le lecteur dans un vertigineux tourbillon de rimes, qui, même le livre fermé, se ranime. C’est la magie de la poésie passion.

L’auteur de ce recueil merveilleusement illustré par René Frery, est professeur retraité de Lettres, d’Histoire et Géographie. Mme Peurière-Ferlin, Stéphanoise, née en 1944 a exercé sa profession, trente-sept années, au collège de Saint-Germain Laval dans la Loire. Elle a toujours écrit des poèmes, comme jadis son père, enseignant lui aussi, mais sans jamais penser les publier un jour. A 14 ans, lors de l’examen du B.E.P.C. elle rédige sa composition française en vers, ce qui lui vaut un 15/20. Ancienne élève de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Saint-Etienne et de Lyon, puis étudiante à la Faculté des Lettres, elle consacre toute sa vie professionnelle à ses élèves et à sa famille. Aujourd’hui, l’heure est venue pour elle, de faire partager aux autres, la délicatesse de son écriture poétique.

E.G.